Le ruisseau du Moulin (8,8 km) prend sa source dans le bassin de rétention aménagé au parc de la Montagne-des-Roches à Charlesbourg (superficie du bassin versant : 18 km2).
La majorité des tributaires qui se jettent dans le ruisseau du Moulin sont des fossés de drainage, plus particulièrement en milieu agricole, mais aussi parfois en milieu urbain (fossé de voie publique) (CAGEQ, 2009).
Lors de la caractérisation du ruisseau du Moulin, plusieurs mesures ont été prises, telles que la largeur et la profondeur moyenne du cours d’eau. Le débit du cours d’eau a été mesuré à quatre endroits sélectionnés aléatoirement pour les secteurs choisis. Il a été calculé en fonction de la vitesse de surface moyenne, multipliée par un facteur de correction de 0,8 et par la superficie de la coupe transversale moyenne du cours d’eau (Leroux, 1999 tiré de (CAGEQ, 2009)). La vitesse moyenne a été calculée en mesurant la vitesse d’un objet flottant sur une distance de dix mètres. La pente de la berge et la dénivellation du cours d’eau ont été mesurées à l’aide d’un clinomètre et de deux règles de longueurs égales.
Le débit du cours d’eau est en moyenne de 0,29 m3/s. Toutefois, il a été calculé entre le 15 juin et le 23 juin 2009, probablement en période d’étiage et il est à noter que le niveau d’eau du ruisseau à cette période était particulièrement bas ce qui a pu influencer la valeur du débit (CAGEQ, 2009).
Lors de la caractérisation de 2009, la CAGEQ a procédé à l’évaluation de l’indice de qualité de la bande riveraine (IQBR). Les résultats montrent que seulement 10% des berges évaluées présentent un excellent indice, alors que 49% présentent une cote de faible ou très faible. La majeure partie des berges ayant reçu un indice de très faible qualité se situe dans la zone agricole. L’IQBR du ruisseau du Moulin a été cartographié par la CAGEQ et est présenté à la figure 2.5.5.1.2.2.
Les zones d’érosion du ruisseau du Moulin ont été répertoriées dans le cadre des travaux de caractérisation du cours d’eau. Plusieurs constats d’érosion ont été soulevés par la CAGEQ dans le cadre de cette étude. Les berges du ruisseau au sud de l’autoroute Félix-Leclerc (autoroute 40) sont beaucoup plus touchées par l’érosion que celles en amont de l’autoroute. Par contre, juste au nord de celle-ci, dans le secteur derrière les condos du boulevard Albert-Chrétien, les berges du ruisseau montrent de nombreuses traces d’érosion. Toutefois, des herbacées et de petits arbustes tentent de coloniser ces zones érodées, ce qui sera fortement bénéfique pour les berges de ce secteur, car ils favoriseront la stabilisation des berges.
Dans la portion du ruisseau qui coule au sud de l’autoroute (avant la canalisation de la rue Loyola), les berges sont fréquemment sujettes à l’érosion. Dans le secteur des parcs Hawey et Petitclerc, de même que dans le secteur des vestiges du moulin des Jésuites/Goulet, le sol des pentes escarpées semble assez friable et dégringole plutôt facilement.
À l’angle de l’avenue du Vieux-Moulin et de la rue Dubord, on retrouve un endroit où la rive gauche (est) est très érodée. Le sol s’écroule et les arbres sont déracinés. D’importantes zones d’érosion des berges ont également été observées dans le fossé tributaire de voie publique longeant l’avenue du Bourg-Royal. Les installations du Domaine de Maizerets sont également sujettes à l’érosion (CAGEQ, 2009).
CORPORATION D’ACTIONS ET DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DE QUÉBEC (CAGEQ). 2009. Caractérisation du ruisseau du Moulin. Conseil de quartier du Vieux-Moulin. Québec, 39 pages.
MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DE l’ENVIRONNEMENT ET DES PARCS (MDDEP). 2010. Banque de données topographiques du Québec. Québec: Gouvernement du Québec.
Mis à jour le 16 février 2015