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Faciès d’écoulement
Chutes d’importance
Débit
Localisation des zones inondables et à effet de glace
Caractérisation des berges
Sous-bassin de la rivière des Hurons
Sous-basin de la rivière Jaune
Sous-bassin de la rivière Nelson
Sous-bassin de la rivière du Berger
Sous-bassin de la rivière Lorette
Sous-bassin de la rivière Saint-Charles
La rivière Saint-Charles, affluent mineur de la rive nord du Saint-Laurent, débouche dans le fleuve à la hauteur de Québec. Son bassin versant relativement petit (550 km2) est le plus urbanisé du Québec.
Le bassin versant de la rivière Saint-Charles peut être divisé en six sous-bassins versants principaux, ceux de la rivière des Hurons, de la rivière Jaune, de la rivière Nelson, de la rivière du Berger, de la rivière Lorette et de la rivière Saint-Charles.
Les faciès d’écoulement ou unités morphodynamiques sont des portions de cours d’eau avec une certaine uniformité structurelle et fonctionnelle générale sur le plan des vitesses, des hauteurs d’eau, de la granulométrie du substrat, de la pente du lit et de la ligne d’eau et des profils en travers (Malavoi & Souchon, 2002, p. 358).
Dans le cadre du projet de caractérisation écologique du lit majeur de la rivière Saint-Charles (Lajeunesse, 1997), trois niveaux de perception ont été retenus pour décrire l’hydrosystème de la rivière Saint-Charles : le segment de rivière, la séquence de faciès et le faciès d’écoulement. Dans le cadre de ce projet, la cartographie est plutôt appliquée aux deux premiers niveaux, tandis que le troisième est essentiellement typologique, bien que certaines séquences de faciès soient formées d’un seul faciès.
Le faciès d’écoulement est une subdivision de la séquence. Il peut se cartographier à très grande échelle (> 1 : 5 000), tout au moins pour des petites rivières. Sa longueur moyenne est évaluée à une fois la largeur du lit mouillé. Pour cette étude, le faciès d’écoulement est l’élément descripteur du milieu aquatique et la base de la typologie finale pour la cartographie des séquences. Les faciès sont décrits à l’aide de cinq variables :
1) la pente longitudinale;
2) la vitesse du courant;
3) le profil transversal;
4) la profondeur d’eau à l’étiage;
5) la granulométrie du lit.
Douze faciès aquatiques sont distingués pour la rivière Saint-Charles:
Tableau 2.5.1.1.1.1 : Typologie des faciès d’écoulement de la rivière Saint-Charles (Lajeunesse, 1997)
Lors de la réalisation du Portrait du bassin de la rivière Saint-Charles publié en 2007, des observations sur le terrain ont permis d’identifier différents faciès d’écoulement du bassin versant en se basant sur le modèle proposé par Malavoi et Souchon (figure 2.5.1.1.1.1). Il s’agit d’un modèle simple impliquant des critères faciles à mesurer tels que la hauteur d’eau, la vitesse d’écoulement, la granulométrie et la forme des profils en travers et en long ainsi que la localisation et le tracé en plan (Malavoi & Souchon, 2002).
La détermination des différents faciès d’écoulement a été réalisée sur huit rivières et cours d’eau appartenant aux différents sous-bassins et ayant des largeurs supérieures à 2 m (figure 2.5.1.1.1.2).
Il est à noter que l’artificialisation des bandes riveraines en aval de la rivière Saint-Charles et la présence du barrage Joseph-Samson à son embouchure rendent la détermination du faciès d’écoulement difficile à cet endroit. Cependant, les travaux de renaturalisation réalisés peuvent donner à cette portion de la rivière des faciès d’écoulement classifiables selon le modèle de Malavoi et Souchon.
La chute Simons est située sur la rivière Jaune, dans la municipalité de Lac-Beauport. Un joli parc avec un belvédère a été aménagé près de la chute afin de mettre en valeur l’histoire de ces lieux (Brodeur et al., 2009).
La chute Kabir Kouba est sans doute la plus connue des chutes du bassin versant de la rivière Saint-Charles. Elle est située à l’interface de deux provinces géologiques, le Bouclier canadien et la plate-forme du Saint-Laurent, et date de l’époque postglaciaire. C’est une chute de près de trente mètres de haut qui, après avoir dévalé les roches dures du précambrien, s’enfonce dans les sédiments meubles et plongeant dans un canyon d’une quarantaine de mètres. Comme ailleurs, les communautés humaines ont cherché à utiliser le pouvoir hydraulique de la chute comme facteur de production. Sa première exploitation remonte à 1731, quand les Jésuites ont voulu moudre les céréales et scier le bois provenant de leurs propriétés de manière plus efficace. Ensuite, de 1854 à 1900, les moulins à papiers Russel, Smith et Reid utiliseront successivement la chute. Puis, jusqu’en 1918, ce sont les producteurs d’hydroélectricité qui tenteront chacun leur tour d’exploiter la force motrice de la chute afin de pourvoir Loretteville en électricité. Actuellement, un site d’interprétation y est géré par la Corporation du parc de la falaise et de la chute Kabir Kouba (Brodeur et al., 2009).
La chute du Vieux Moulin est impressionnante par son cadre naturel, la rivière des Hurons, dans le très tumultueux secteur de Saint-Adolphe. La rivière y descend en cascade un dénivelé important et s’écoule sur les roches dures du Bouclier canadien. Au sommet, on peut reconnaître les vestiges de l’ancien moulin. Elle n’est pas aisément accessible, car elle est située en milieu privé (Brodeur et al., 2009).
Certainement l’une des moins connues du territoire, la chute de la rivière Noire coule sur le roc du Bouclier canadien. Située sur une propriété privée, elle n’est pas recensée dans la base de données pour l’aménagement du territoire (BDAT) et elle ne comporte aucun aménagement pour le public.
Enfin, il existe bien d’autres chutes de plus petite envergure, comme les cascades de la Nelson ou celle de l’émissaire des Trois Petits Lacs (Brodeur et al., 2009).
Les cours d’eau ont des caractéristiques propres, telles que la configuration topographique, le substrat géomorphologique et l’utilisation des sols, qui influencent les débits mesurés à l’exutoire. Le débit d’un cours d’eau est le volume d’eau en transit, en un point précis, durant un laps de temps donné (Brodeur et al., 2009).
Depuis plus de trente ans, le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, et depuis 2001, le Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ) gèrent une station débitmétrique sur la rivière Saint-Charles, ce qui présente un intérêt historique et statistique. Cependant, cette station se situe en aval de la prise d’eau potable de la Ville de Québec. Historiquement, d’autres stations ont permis d’établir des estimations précieuses du comportement des rivières du bassin, mais elles ne présentent pas de données suffisantes pour permettre des analyses statistiques sérieuses (Brodeur et al., 2009).
La Ville de Québec, gestionnaire du réservoir d’eau potable du lac Saint-Charles et du complexe de Château-d’Eau, effectue pour sa part un suivi des niveaux des cours d’eau en amont de la prise d’eau depuis plus de trente ans, mais de façon parcellaire. Ce suivi offre des données sur les périodes de crues, intéressantes pour la gestion des risques d’inondations. Ce sont les hauteurs jaugées et non les débits qui sont enregistrées, mais des conversions sont possibles (Brodeur et al., 2009).
Les hydrogrammes sont des graphiques qui représentent les débits en fonction du temps pour un cours d’eau donné. Ces précieux outils intègrent l’ensemble des conditions hydrologiques de l’amont et sont additifs : la combinaison d’hydrogrammes de cours d’eau distincts permet l’obtention d’un hydrogramme réaliste à leur point de confluence (Brodeur et al., 2009).
Des conditions hydrologiques et des bassins versants similaires génèrent des hydrogrammes similaires, ce qui permet de faire des comparaisons dans le but de dégager les effets d’un mode de gestion ou de développement. On peut d’ailleurs constater sur la figure 2.5.1.1.3.1 que les rivières Jaune, Nelson et du Berger, bien que distinctes à plusieurs égards, ont des courbes parfois assez synchrones, les débits de pointes survenant aux mêmes moments (zone encerclée). La rivière Lorette fait plutôt bande à part ce qui reflète sans doute ses assises géomorphologiques distinctes et l’énorme travail de redressement et de drainage effectué pour rendre les terres qui la jouxtent cultivables.
La figure 2.5.1.1.3.2 présente en orangé la somme des moyennes journalières annuelles des rivières Nelson et Jaune. Toutes deux se jettent dans la rivière Saint-Charles en amont de la prise d’eau potable de Château-d’Eau. Celles de la Saint-Charles, un peu en aval de la prise d’eau, sont représentées en vert. Sans prélèvement, le débit de la Saint-Charles devrait correspondre à la somme des débits des cours d’eau en amont. Pourtant, à certains moments, les moyennes dans la Saint-Charles représentent moins ou à peine plus d’eau que n’en génèrent ensemble les rivières Nelson et Jaune (encerclé). Il s’agit là de l’effet combiné de la ponction nécessaire à l’alimentation en eau d’environ 250 000 personnes et l’effet du contrôle des niveaux des réservoirs (Brodeur et al., 2009).
Une zone inondable est une étendue de terre qui devient occupée par un cours d’eau lorsqu’il déborde de son lit (CEHQ, 2011b).
En vertu de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU), la CMQ est tenue d’identifier les zones d’inondations sur son territoire. Pour ce faire, elle dispose de plusieurs sources d’informations. De fait, le gouvernement a réalisé plusieurs cartes du risque d’inondation en eau libre dans le cadre de la Convention Canada-Québec relativement à la cartographie et à la protection des plaines d’inondation et au développement durable des ressources en eau. Cette convention a pris fin le 1er avril 2001. Le Programme de détermination des cotes de crues (PDCC) de récurrence 20 ans et 100 ans, géré par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, a pris la relève du programme de cartographie en complétant la détermination des cotes d’inondation des tronçons jugés prioritaires. Les autorités régionales ont reçu, en juin 2000, la liste des cours d’eau visés par ce programme (MAMROT, 2011). De plus, les municipalités locales et les MRC peuvent elles-mêmes réaliser leur propre cartographie des zones inondables (CEHQ, 2010). L’ensemble de ces informations a servi à la réalisation de la cartographie des zones inondables de la CMQ (Labonté, 2011).
On distingue deux types d’inondation dans les cours d’eau :
1) les inondations en eau libre, qui sont causées exclusivement par une augmentation significative de la quantité d’eau dans une rivière et non pas par un refoulement dans un secteur donné;
2) les inondations par embâcle, qui sont causées par un amoncellement de glaces ou de débris dans une section de rivière empêchant la libre circulation de l’eau et pouvant créer un refoulement vers l’amont (CEHQ, 2011b).
Il existe une cartographie des zones inondables en eau libre sur plusieurs cours d’eau du territoire. Ceux-ci se concentrent tous dans le bassin versant de la rivière Saint-Charles. C’est le cas des rivières Saint-Charles, du Berger, Nelson, Jaune, Lorette (en partie), Hibou (en partie) et des Hurons. Le ruisseau du Valet et le ruisseau Savard comprennent également des zones inondables cartographiées par la CMQ (CMQ, 2011).
Si par le passé les abords des cours d’eau étaient peu urbanisés, il n’en est plus de même aujourd’hui. L’attraction qu’ils exercent demeure élevée. En effet, les abords des rivières possèdent des attraits naturels et esthétiques prisés par une population souvent mal informée des problèmes inhérents aux implantations en rive. À cela s’ajoute le fait que plusieurs territoires susceptibles d’être inondés n’ont pas fait l’objet d’études exhaustives. De nombreux cours d’eau ne disposent d’ailleurs d’aucune station de mesure de débit alors qu’ils connaissent régulièrement d’importantes inondations. Ces lacunes font qu’un grand nombre de bâtiments ont été construits dans des zones à risques.
Si les augmentations de débit peuvent, à elles seules, provoquer des inondations, il faut également tenir compte des risques de frasil, d’embâcles ou de ravages glaciels. Le frasil est provoqué par l’accumulation de glace fine dans l’eau. La consistance de cette mixture peut empêcher l’écoulement de l’eau vers l’aval. Les embâcles, quant à eux, sont provoqués par le couvert de glace des cours d’eau. Ce dernier, une fois arraché, s’accumule en divers endroits (ruptures de pente, hauts-fonds, ponts et autres obstacles) et empêche ainsi l’écoulement de l’eau. Ces phénomènes (frasil et embâcles) entrainent conséquemment des inondations en amont. En certains cas, en présence de rives peu élevées, le couvert de glace accumulé peut s’éloigner de la rivière en emportant tout, incluant le sol meuble ; on parle alors de ravages glaciels (CMQ, 2006). Les niveaux d’eau atteints par les inondations par effet de glace sont toujours beaucoup plus élevés (parfois de plus de 2 mètres) que ceux observés même lors de crue de récurrence 100 ans. De plus, les inondations à effet de glace sont généralement imprévisibles et subites. Elles sont conséquemment plus dangereuses et dommageables que les inondations par eau libre.
On a observé d’importantes inondations par effet de glace sur les rivières Saint-Charles (en amont de l’avenue Père-Lelièvre) et du Berger (en amont de l’autoroute de la Capitale) en 1974, 1976 et 1981. Suite à ces événements, deux ouvrages importants ont été érigés : l’estacade Duberger sur la rivière du Berger et l’estacade Lebourgneuf sur la rivière Saint-Charles, dont la fonction principale est de retenir les glaces dans une zone sans risque, afin de prévenir les embâcles à l’aval, dans les secteurs construits. Après plusieurs années de répit, une nouvelle inondation par embâcle s’est produite en janvier 2018. Une période très froide, suivie d’un redoux et d’une pluie importante ont entrainé la formation d’un embâcle au pont de l’avenue Père-Lelièvre, causant le débordement de la rivière Saint-Charles et l’inondation d’une quarantaine de résidences en amont. Le retour rapide au temps très froid a grandement compliqué le travail des employés de la sécurité civile qui s’affairaient à défaire l’embâcle.
Il n’existe pas de cartographie officielle des zones d’inondation à la suite d’embâcles. Dans le schéma d’aménagement de l’Agglomération de Québec, seul quelques tronçons de la rivière Montmorency ont été officiellement identifiés et cartographiés comme zones d’inondations par effet de glace (Agglomération de Québec, 2017). Néanmoins, la prise en considération de situations passées devrait amener les autorités à délimiter ces secteurs à risques (MAMROT, 2011), notamment ceux sur les rivières Saint-Charles et du Berger.
Des zones à risques d’inondations sont également présentes en raison des ondes de tempêtes du fleuve Saint-Laurent. Sur le territoire qui nous concerne, les secteurs les plus susceptibles de subir des dommages sont localisés près de la rue Dalhousie et à l’embouchure de la rivière du Cap-Rouge.
Plusieurs protocoles ont été appliqués dans le bassin versant de la rivière Saint-Charles pour caractériser les bandes riveraines. L’un deux, le SVAP (acronyme anglais signifiant Protocole d’évaluation visuelle des cours d’eau), un indice de qualité du milieu conçu par le United States Department of Agriculture (USDA), a été appliqué à près de 500 km de cours d’eau en 2004. Les résultats sont présentés sur la carte ci-contre. Il n’est toutefois pas prévu pour le moment de mettre la caractérisation des berges à jour à l’aide de cette technique. Un nouveau protocole de caractérisation des bandes riveraines sera utilisé.
Les éléments considérés pour le SVAP:
La condition du chenal
L’évaluation de la condition du chenal repose sur la présence ou l’absence de structures qui le restreignent et l’empêchent d’avoir accès à la plaine d’épandage de même que sur les indices des conséquences d’un tel harnachement (déposition excessive, érosion du lit).
Apparence et richesse en nutriments
L’apparence s’évalue à la clarté, à la couleur et à l’odeur de l’eau. La présence de déjections ou d’animaux qui souillent les cours d’eau est évidemment néfaste. La richesse de l’eau est indiquée par l’abondance de certains végétaux aquatiques, entre autres des algues filamenteuses et/ou d’algues microscopiques qui causent une coloration verdâtre.
Végétation et stabilité des berges
La bande de végétation riveraine, telle une passoire, filtre les particules et absorbe l’excès de nutriments avant qu’ils n’atteignent le cours d’eau. La frondaison (feuillage) des arbres réduit l’ensoleillement, ce qui aide l’eau à conserver son précieux oxygène. C’est la largeur couverte par la frondaison qui est le principal critère d’efficacité. La fréquence élevée de chutes d’arbres dont les fûts sont droits est un indice d’instabilité des berges, alors que des fûts courbés indiquent une érosion lente permettant une compensation durant la croissance des arbres.
Habitats et diversité biologique
Une diversité d’habitats est nécessaire au support de la diversité biologique, un élément majeur de l’état de santé global d’un milieu. L’aspect qualitatif est important, notamment pour les salmonidés qui sont sensibles aux dégradations. La présence d’obstacles pour la faune est aussi notée, car elle est généralement défavorable.
Un autre indice de qualité du milieu, l’indice de qualité des bandes riveraines (IQBR), a été utilisé pour caractériser les bandes riveraines des lacs Saint-Charles et Beauport (Brodeur et al., 2009).
Le Protocole de caractérisation de la bande riveraine élaboré dans le cadre du Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL) a été appliqué à plusieurs lacs du bassin versant de la rivière Saint-Charles, mais il a également été adapté pour être appliqué aux rivières. Les résultats obtenus nous indiquent le pourcentage de la bande riveraine occupé par la végétation naturelle, la végétation ornementale et les surfaces imperméables. L’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord (APEL) a caractérisé les bandes riveraines des rivières du bassin versant de la prise d’eau potable à l’aide de ce protocole. La caractérisation de différentes portions des rivières du Berger et Lorette a aussi été faite par la suite par le Conseil de bassin de la rivière Saint-Charles en 2009. Les résultats sont présentés dans les sections subséquentes portant sur les sous-bassins. Une caractérisation complète des principaux cours d’eau du bassin versant de la rivière Saint-Charles s’est achevée en 2012. Les résultats seront intégrés dès que disponibles.
La rivière des Hurons (30 km) est le plus important affluent du lac Saint-Charles, qui constitue quant à lui la réserve d’eau potable de la ville de Québec. Elle termine sa course dans le secteur des marais du Nord. Son bassin versant (138 km2) comprend les sous-bassins principaux des rivières Hibou, Noire, Turgeon et du ruisseau Durand. D’autres sous-bassins versants sans nom d’une superficie variant entre 3 et 10 km2 sont également présents.
La rivière Hibou se jette dans la rivière des Hurons à 7 km en amont du lac Saint-Charles. Le ruisseau Durand prend sa source aux Trois Petits Lacs et se déverse dans la rivière des Hurons à 6 km en amont du lac Saint-Charles. Le bassin versant du ruisseau Durand est situé en grande partie dans la municipalité des Cantons-unis de Stoneham-et-Tewkesbury, la superficie restante à l’ouest est située sur le territoire de la municipalité de Saint-Gabriel-de-Valcartier.
La caractérisation des berges de la rivière des Hurons réalisée par l’APEL en 2007 montre que 35% des rives comprennent moins de 80% de végétation naturelle, que 45 % sont en érosion et que des murets ou remblais ont été relevés sur 7% d’entre elles.
Tableau 2.5.1.1.6.1.1 : État des bandes riveraines de la rivière des Hurons
Longueur de rives caractérisées | 33 603 m |
---|---|
Longueur de rives à renaturaliser | 11 732 m |
% de rives à renaturaliser | 35% |
Longueur de rives en érosion | 15 081 m |
% de rives en érosion | 45% |
Longueur de rives avec murets ou remblai | 2 407 m |
% de rives avec muret ou remblai | 7% |
La rivière Noire, un tributaire de la rivière des Hurons, a également été caractérisée par l’APEL en 2007. La caractérisation des berges de la rivière Noire montre que 42 % des rives comprennent moins de 80% de végétation naturelle, que 35 % des berges sont en érosion et que des murets ou remblais ont été relevés sur 9% des berges.
Tableau 2.5.1.1.6.1.2 : État des bandes riveraines de la rivière Noire
Longueur de rives à caractérisées | 16 530 m |
---|---|
Longueur de rives à renaturaliser | 6 861 m |
% de rives à renaturaliser | 42% |
Longueur de rives en érosion | 5 825 m |
% de rives en érosion | 35% |
Longueur de rives avec muret ou remblai | 1 482 m |
% de rives avec muret ou remblai | 9% |
La caractérisation des berges de la rivière Hibou réalisée par l’APEL en 2007 montre que 46% des rives comprennent moins de 80% de végétation naturelle, c’est 11% de plus que pour la rivière des Hurons. Aussi, 71 % des berges sont en érosion, c’est 26 % de plus que la rivière des Hurons. Finalement, des murets ou remblais ont été relevés sur 7% des berges.
Tableau 2.5.1.1.6.1.3 : État des bandes riveraines de la rivière Hibou
Longueur de rives caractérisées | 13 065 m |
---|---|
Longueur de rives à renaturaliser | 5 995 m |
% de rives à renaturaliser | 46% |
Longueur de rives en érosion | 9 318 m |
% de rives en érosion | 71% |
Longueur de rives avec muret ou remblai | 919 m |
% de rives avec muret ou remblai | 7% |
La rivière Jaune (19,5 km) se déverse dans la rivière Saint-Charles un peu en aval de l’exutoire du lac Saint-Charles. Son bassin versant (82 km2) comprend les sous-bassins du lac Beauport et du ruisseau du Valet.
Le ruisseau du Valet se jette dans la rivière Jaune tout près de son embouchure. Il s’écoule sur 4,2 km et son bassin versant a une superficie de 13,5 km2. La pente est généralement importante, mais elle diminue vers l’aval.
Comme la plupart des rivières, la rivière Jaune est sujette à des débordements en période de crue dans certains secteurs. Le problème est particulièrement criant dans le secteur de la rue Champéry, sur le territoire de la ville de Québec près de la limite de la municipalité de Lac-Beauport. À cet endroit, plusieurs résidences ont été construites dans la zone inondable de grand courant (récurrence 20 ans) et d’autres dans la zone de faible courant (récurrence 100 ans) (Brodeur et al., 2009).
La caractérisation des berges de la rivière Jaune réalisée par l’APEL en 2007 montre que 46 % des rives comprennent moins de 80% de végétation naturelle, que 38 % sont en érosion et que des murets ou remblais ont été relevés sur 10 % d’entre elles.
Longueur de rives caractérisées | 31 409 m |
---|---|
Longueur de rives à renatuliser | 14 498 m |
% de rives à renaturaliser | 46% |
Longueur de rives en érosion | 11 905 m |
% de rives en érosion | 38% |
Longueur de rives avec muret ou remblai | 3 056 m |
% de rives avec muret ou remblai | 10% |
La caractérisation des berges du ruisseau du Valet réalisée par l’APEL en 2007 montre que 32 % des rives comprennent moins de 80% de végétation naturelle, que 49 % sont en érosion et que des murets ou remblais ont été relevés sur 8 % d’entre elles.
Tableau 2.5.1.1.7.2.2 : État des bandes riveraines du ruisseau du Valet
Longueur de rives à caractérisées | 9 812 m |
---|---|
Longueur de rives à renaturaliser | 2 164 m |
% de rives à renaturaliser | 22% |
Longueur de rives en érosion | 4 022 m |
% de rives en érosion | 41% |
Longueur de rives avec muret ou remblai | 500 m |
% de rives avec muret ou remblai | 5% |
Le sous-bassin de la rivière Nelson (68 km2) occupe la partie ouest du bassin versant de la rivière Saint-Charles et chevauche une partie de la ville de Québec et de la municipalité de Saint-Gabriel-de-Valcartier. La rivière Nelson (30 km) se déverse dans la rivière Saint-Charles un peu en amont de la prise d’alimentation en eau potable de la ville de Québec. Il comprend les sous-bassins du ruisseau Savard et de la Petite Rivière.
La caractérisation des berges de la rivière Nelson réalisée par l’APEL en 2007 montre que 32 % des rives comprennent moins de 80% de végétation naturelle, que 49 % sont en érosion et que des murets ou remblais ont été relevés sur 8 % d’entre elles.
Tableau 2.5.1.1.8.1.1 : État des bandes riveraines de la rivière Nelson
Longueur de rives caractérisées | 25 185 m |
---|---|
Longueur de rives à renaturaliser | 8 076 m |
% de rives à renaturaliser | 32% |
Longueur de rives en érosion | 12 243 m |
% de rives en érosion | 49% |
Longueur de rives avec muret ou remblai | 1 920 m |
% de rives avec muret ou remblai | 8% |
Le bassin versant de la rivière du Berger (61 km2) est localisé dans le secteur sud-est du bassin versant de la rivière Saint-Charles. Il traverse, de l’amont vers l’aval, le piémont du Bouclier canadien et les basses terres du Saint-Laurent. Les principaux tributaires de la rivière du Berger (18,2 km) sont la rivière des Sept Ponts, la rivière des Commissaires, le ruisseau des Carrières et la rivière des Roches.
La caractérisation des berges de la rivière du Berger a été faite par le Conseil de bassin de la rivière Saint-Charles en 2009. Les résultats montrent que 63% des rives comprennent moins de 80% de végétation naturelle, que 35 % sont en érosion et que des murets ou remblais ont été relevés sur 35 % d’entre elles.
Tableau 2.5.1.1.9.1.1 : État des bandes riveraines de la rivière du Berger
Longueur de rives caractérisées | 9 453 m |
---|---|
Longueur de rives à renaturaliser | 5 937 m |
% de rives à renaturaliser | 63% |
Longueur de rives en érosion | 3 306 m |
% de rives en érosion | 35% |
Longueur de rives avec muret ou remblai | 3 301 m |
% de rives avec muret ou remblai | 35% |
Le sous-bassin de la rivière Lorette (70 km2) occupe la portion sud-ouest du bassin versant de la rivière Saint-Charles. Ses principaux affluents sont le ruisseau des Friches (aussi appelé ruisseau Sainte-Geneviève ou ruisseau des Martres), le ruisseau Montchâtel, le ruisseau Notre-Dame et un autre tributaire (sans toponyme, mais localement appelé ruisseau de la Souvenance) qui prend sa source au mont Bélair. Les autres affluents sont surtout des fossés de drainage d’origine agricole.
La caractérisation des berges de la rivière Lorette a été faite par le Conseil de bassin de la rivière Saint-Charles en 2009. Les résultats montrent que 73% des rives comprennent moins de 80% de végétation naturelle, que 34% sont en érosion et que des murets ou remblais ont été relevés sur 21 % d’entre elles.
Longueur de rives caractérisées | 6 230 m |
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Longueur de rives à renaturaliser | 4 549 m |
% de rives à renaturaliser | 73% |
Longueur de rives en érosion | 2 101 m |
% de rives en érosion | 34% |
Longueur de rives avec muret ou remblai | 1 321 m |
% de rives avec muret ou remblai | 21% |
Le sous-bassin de la rivière Saint-Charles (126 km2) est au cœur du «grand » bassin de la rivière Saint-Charles. Il présente différentes formes de relief et généralement une faible pente, mis à part des pentes très fortes dans ce qu’on appelle communément le canyon de la rivière Saint-Charles, situé dans le secteur de Loretteville et du parc Chauveau. Le réseau hydrographique est composé de la rivière Saint-Charles qui prend sa source au lac Saint-Charles, et de quelques affluents mineurs.
La caractérisation des berges de la haute Saint-Charles réalisée par l’APEL en 2007 montre que 27 % des rives comprennent moins de 80% de végétation naturelle, que 51 % sont en érosion et que des murets ou remblais ont été relevés sur 4 % d’entre elles. La caractérisation des berges de la moyenne et la basse Saint-Charles a été réalisée en 2004, mais n’a pas été faite à l’aide du même protocole.
Tableau 2.5.1.1.11.1.1 : État des bandes riverains de la rivière Saint-Charles
Longueur de rives caractérisées | 26 634 m |
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Longueur de rives à renaturaliser | 6 741 m |
% de rives à renaturaliser | 27% |
Longueur de rives en érosion | 12 491 m |
% de rives en érosion | 51% |
Longueur de rives avec muret ou remblai | 955 m |
% de rives avec muret ou remblai | 4% |
AGGLOMÉRATION DE QUÉBEC. 2017. Schéma d’aménagement et de développement / révisé – Second projet. Volume 1. 206 pages + annexes.
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BRODEUR, C., F. LEWIS, E. HUET-ALEGRE,Y. KSOURI, M.-C. LECLERC ET D. VIENS. 2009. Portrait du bassin de la rivière Saint-Charles, 2e édition. Conseil de bassin de la rivière Saint-Charles. 216 p + 9 annexes 217-340 pp.
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Mis à jour le 17 janvier 2018.