Le bassin versant de la rivière Beauport a une superficie de 26 km2 (MDDEP, 2010). La rivière Beauport s’écoule sur une longueur de 12 km du nord au sud du bassin versant et se déverse dans le fleuve Saint-Laurent au niveau de la baie de Beauport. Elle possède une largeur de 10 m à l’embouchure et de 1,5 m en moyenne en tête de bassin (CVRB, 2005).
Par le passé, on comptait une quinzaine de tributaires pour la rivière Beauport. Aujourd’hui, seulement sept de ceux-ci ont conservé un aspect plus naturel, alors que les autres présentent des portions importantes qui sont canalisées, notamment à l’embouchure. Les sept ruisseaux sont, dans l’ordre du sud au nord : le ruisseau passant sur le terrain de golf (non nommé officiellement), le ruisseau du Mélézin, le ruisseau Rocheleau (partiellement canalisé), le ruisseau Rouge (partiellement canalisé), la décharge du lac Saint-Pierre, le ruisseau Guérin et la décharge du lac John. L’amont des ruisseaux est habituellement épargné puisqu’il ne se retrouve pas dans les secteurs urbanisés du bassin versant (CVRB, 2005).
Le profil longitudinal de la rivière compris dans les Basses Terres (avenue Ste-Thérèse/parc de la rivière Beauport) démontre une différence de seulement 50 mètres sur une distance de 5,9 kilomètres. Le relief se distingue aussi par son étagement en terrasses entrecoupées de talus et de falaises qui témoignent en fait des anciennes lignes de rivage des mers post-glaciaires. Le dénivelé le plus important se trouve au Parc de la rivière Beauport avec une falaise de 40 m. Quant à la partie du bassin se trouvant dans le Bouclier canadien, le relief du secteur contraste avec le plat des Basses-Terres pour faire place à une pente plus inclinée avec des montagnes et des collines à sommets arrondis caractéristiques de la formation du Bouclier canadien. Le profil longitudinal (figure 2.5.3.1.1.1) révèle une différence d’altitude de 100 mètres sur une distance de seulement 3,9 kilomètres entre le Lac Caché qui constitue la tête du bassin et l’avenue Sainte-Thérèse qui est la limite sud du Piedmont (CVRB, 2005).
La rivière Beauport est une rivière à deux vitesses : rapide dans l’amont où la pente est plus prononcée et lente dans sa majeure partie en aval où des méandres caractérisent son parcours. Les sinuosités arrondies de la rivière sont régulières et elles témoignent de son évolution constante. En effet, la rivière a évolué dans le temps suite aux différents agents d’érosion et à la dynamique de la rivière. C’est pourquoi le trajet qu’on lui connaît aujourd’hui n’est pas identique à celui du passé. Le profil de son évolution est par ailleurs observable avec l’alternance de rives concaves et de rives convexes, de méandres abandonnés (marécages), de chenaux d’étiage et de plaines inondables (CVRB, 2005).
Quelques boisés urbains longent la rivière Beauport permettant ainsi de préserver quelques bandes riveraines le long de son parcours.
Au nord de la ligne de transport d’énergie sont présents de grands peuplements forestiers dont l’érablière à bouleau jaune et l’érablière à feuillus tolérants. Entre la ligne d’énergie et la rue Sainte-Thérèse, la forêt couvre encore, par endroit, de bonnes superficies. Dans ce milieu un peu plus perturbé, on retrouve des bétulaies, des sapinières ainsi que certains peuplements de feuillus intolérants (figure 2.5.3.1.3.1). Au sud de la rue Sainte-Thérèse, les développements résidentiels sont importants; les boisés sont morcelés et souvent très perturbés. On y retrouve des érablières et plusieurs peuplements de feuillus intolérants, surtout des peupleraies. Quelques boisés naturels de cette zone urbanisée présentent un intérêt particulier.
Un inventaire des populations végétales de la bande riveraine a été réalisé au printemps 2004 et s’inscrit dans le cadre du plan directeur d’aménagement faunique de la rivière Beauport (CVRB, 2005).
COMITÉ DE VALORISATION DE LA RIVIÈRE BEAUPORT (CVRB). 2005. Plan directeur d’aménagement de la rivière Beauport de l’embouchure au lac John. Québec.
MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, DE L’ENVIRONNEMENT ET DES PARCS (MDDEP). 2010. Banque de données topographiques du Québec. Québec: Gouvernement du Québec.
Mis à jour le 16 février 2015