Devenir Membre

Les 6 Catégories de problématique prioritaires

eutrophisation/présence de cyanobactéries

DESTRUCTION ET LA DÉGRADATION DE LA QUALITÉ DES MILIEUX HUMIDES ET HYDRIQUES

Imperméabilisation des sols et gestion des eaux de ruissellement

surconsommation de la ressource en eau

limitation de l’accès public au plan et/ou au cours d’eau

Mauvaise qualité de l’eau

Surconsommation de la ressource en eau

La surconsommation de la ressource en eau se produit lorsque la demande d'eau dépasse la capacité durable des sources d'eau disponibles.
Elle peut résulter de prélèvements excessifs dans les cours d'eau, les lacs, les nappes phréatiques ou d'autres sources d'eau. Lorsque ceux-ci dépassent la capacité naturelle de recharge des sources d'eau, un déficit hydrique survient, ce qui peut entraîner une diminution du niveau des nappes phréatiques, des cours d'eau ou des lacs, compromettant ainsi la disponibilité future de l'eau.
Les causes
- Le mythe de l'abondance de l'eau au Québec
- La consommation résidentielle
- Les périodes de pointe
- La croissance démographique
- La consommation non résidentielle (industries, commerces et institutions)
- Les fuites dans le réseau d'aqueduc
- Les îlots de chaleur
Les effets
- Réduction de l'approvisionnement en eau potable
- Impacts sur les services municipaux et la sécurité publique
- Créer des conflits d'usage
- Impacts économiques et sociales sur l'agriculture
- Affecte la pratique d'activités récréotouristiques et l'accès à l'eau
- Affecte la capacité de recharge en eau
- Baisse de la biodiversité et impacts sur les écosystèmes
- Dégradation de la qualité de l'eau

La surconsommation de la ressource en eau peut aggraver les conditions de stress hydrique, menaçant la disponibilité de l'eau pour les besoins essentiels et les écosystèmes de la ZGIEBV.



Les réseaux d’aqueduc sur la ZGIEBV occasionnent des pertes réelles totales d’environ 16 500 mégalitres par année.

Le taux de fuites dans le réseau de la ZGIEBV est d’environ 20%.
Importance de l'eau souterraine pour la recharge des sources d'eau de surface
Les eaux souterraines constituent la partie la moins visible du cycle global de l’eau. Elles peuvent contribuer à une part importante des apports aux eaux de surface et sont donc d’une importance cruciale. 

À Château d’Eau, les eaux souterraines contribuent à 74% du débit annuel total de la rivière Saint-Charles et peut atteindre 95% du débit total en hiver (Tremblay et al. 2024).

Qu’est-ce que la recharge ? C’est l’eau qui s’infiltre dans le sol pour aller rejoindre la nappe phréatique.

Limitation de l'accès public au plan d'eau et/ou au cours d'eau

Sur le territoire, on retrouve des plages, des sentiers, des parcs et de nombreux points d'accès dédiés à la promenade ou à la pratique d’activités de tous genres à proximité des plans d’eau et cours d'eau.
En revanche, plusieurs de ces accès peuvent être compromis ou limités.
4 sites publics de baignade
- Bassin Louise
- Base de plein air de Sainte-Foy
- Club nautique de Lac-Beauport
- Baie de Beauport

Ces sites assurent la présence d'un sauveteur et un suivi de la qualité de l'eau.
Station de lavage
La seule station de lavage des embarcation sur la ZGIEBV se situe au Club nautique de Lac-Beauport

Facteurs limitant l'accès public au plan d'eau et/ou cours d'eau

- La mauvaise qualité de l'eau
- La privatisation des rives
- L'artificialisation des rives
- Les conflits d'usage
- L'offre de transport limité
- La perte d'accès en période hivernale
- Le manque de connaissances sur les accès publics
Perte d’environ 80% des accès en période hivernale.

Seulement 9% des parcs sont accessibles en période hivernale.
Saviez-vous qu'il y a déjà eu une patinoire sur la rivière Saint-Charles de 1975 à 1999?

Eutrophisation / Présence de cyanobactéries

L'eutrophisation est le processus naturel de vieillissement d'un plan d'eau.
Au fil du temps, le plan d'eau s'enrichit en éléments nutritifs (phosphore et azote) et change graduellement de stade trophique, c'est-à-dire d'un état oligotrophe (qui signifie peu enrichi) à eutrophe (qui signifie très enrichi). Cet enrichissement provoque des changements au niveau de la physico-chimie de l'eau, de la productivité biologique et de la biodiversité ce qui entraîne les changements de niveau trophique.


Bien que l'eutrophisation soit un phénomène qui concerne autant les cours d'eau que les plans d'eau, l'eutrophisation se produit plus souvent dans les milieux aquatiques où la circulation d'eau est réduite, comme les lacs.



Dans des conditions naturelles, l'eutrophisation se produit habituellement sur une échelle de temps très longue soit sur des centaines, voir des milliers d'années.


Le vieillissement prématuré des lacs
Le processus de vieillissement d'un plan d'eau peut être fortement accéléré par les activités humaines qui prennent place sur ses rives et son bassin versant. Les changements de niveau trophique peuvent se faire en quelques dizaines d'années seulement.

Les activités humaines ont pour effet d’augmenter les apports en matières nutritives (phosphore et azote) vers les milieux aquatiques, ce qui a pour effet d'accentuer et d'accélérer les changements engendrés par la production biologique résultante.
Niveau trophique des lacs de la ZGIEBV de la Capitale
Sur les 418 lacs estimé sur le territoire, 24 ont fait l'objet d'une diagnose qui rapporte leur état trophique. La plupart de ces lacs ont un niveau trophique oligo-mésotrophe à mésotrophe.
Deux lacs préoccupants
- Le lac Saint-Charles reçoit une attention particulière puisqu'il s'agit d'un réservoir d'eau potable de la Ville de Québec. Son niveau trophique est méso-eutrophe. Il est suivi régulièrement par Agiro. Sa dernière diagnose remonte à 2022.

- Le lac Saint-Augustin est en état avancé d'eutrophisation (eutrophe). Sa dernière diagnose remonte à 2015.

Présence de cyanobactéries

En plus de favoriser la prolifération des algues et plantes aquatiques et d'accélérer le processus d'eutrophisation, l'augmentation de la disponibilité du phosphore cause également l'augmentation de la présence de cyanobactéries, aussi appelées algues bleu-vert.
Les cyanobactéries : qu'est-ce que c'est?
Les cyanobactéries sont des micro-organismes qui se retrouvent naturellement dans les écosystèmes aquatiques et qui participent au maintien de l'équilibre général. 

Cependant, elles peuvent poser problème lorsqu'elles se multiplient trop rapidement, formant alors des «fleurs d’eau». Ce phénomène est aussi appelé «floraison», «efflorescence», ou encore «bloom». Il existe de nombreux types de cyanobactéries, et certains peuvent produire des toxines nocives appelées cyanotoxines.
Les changements climatiques exacerbent le processus d’eutrophisation de plusieurs façons :
Températures plus élevées
- Accélèrent la prolifération des algues
- Favorisent la stratification thermique des lacs, empêchant le mélange des couches et réduisant l’oxygénation des eaux profondes
Pluies intenses et inondations
- Augmentent le ruissellement des nutriments vers les lacs
- Lessivent davantage les terres agricoles
Sécheresses
- Réduisent le volume des lacs, augmentant la concentration des nutriments et des polluants

Devenez membre de l’OBV

Devenez membre et soutenez concrètement l’OBV de la Capitale dans sa mission de veiller à la pérennité de la ressource eau, de sa mise en valeur et de ses usages dans un esprit de concertation.
crossmenu